Cycle en V vs Agile : le match !
Pour le développement de logiciels, la méthodologie dite du « cycle en V » se fait aujourd’hui bousculer sur le ring par une petite nouvelle : la méthodologie « Agile » !
Direct ou uppercut, chacune a sa botte secrète pour gagner, mais alors sur qui parier pour l’emporter ?
Le cycle en V : ancré et séquentiel
Le nom « cycle en V » provient du fait que chaque phase de développement est associée avec la phase de validation qui lui correspond.
Chaque phase est essentielle à la construction du produit :
- Le cadrage permet de comprendre le besoin, de s’assurer de la pertinence du projet et de sa faisabilité
- La spécification passe par la rédaction d’un cahier des charges fonctionnel. Celui-ci doit comprendre l’ensemble des cas d’utilisation du produit final
- La conception générale (ou spécifications techniques) « traduit » les spécifications fonctionnelles en spécifications techniques
- La réalisation correspond au développement des briques, ensuite assemblées pour créer le produit fini
- Les tests unitaires permettent de vérifier que chaque brique répond aux fonctionnalités définies dans le cahier des charges
- Les tests d’intégration sont clés pour s’assurer que les composants fonctionnent correctement entre eux
- La phase de validation permet de vérifier que le produit répond bien au besoin initial et que toutes les spécifications fonctionnelles ont toutes été vérifiées
- La recette permet enfin la validation du produit par rapport aux exigences fonctionnelles initiales
L’agile : flexible et itératif
Les méthodes dites « agile » sont apparues dans les années 2000 comme alternatives aux méthodes traditionnelles de gestion de projet. Celles-ci étaient alors considérées comme trop lourdes et rigides.
Ces méthodes reposent sur une approche itérative et incrémentale, pour livrer rapidement des résultats fonctionnels à intervalles réguliers. Le planning est découpé en itérations courtes appelées « sprints », qui durent généralement deux à quatre semaines.
Un sprint comprend différentes phases :
- Le sprint planning pour définir les objectifs de réalisation et planifier les activités du sprint
- L’affinage, pour les sprints suivants, des éléments nécessaires à la réalisation du produit
- Le développement cadencé par une réunion quotidienne, le « Daily ». Au cours de celui-ci chaque membre de l’équipe partage ce qu’il a fait et les obstacles qu’il rencontre
- Les tests, unitaires et bout-en-bout, pour s’assurer que ce qui a été développé répond au besoin exprimé
- La revue de sprint pour faire état de ce qui a été réalisé lors du sprint, en général avec toutes les parties prenantes du projet
- La rétrospective de sprint pour conclure le sprint et au cours de laquelle l’équipe « s’inspecte » elle-même et identifie des actions pour améliorer son fonctionnement
Mais alors, qui gagne à la fin ?
Le choix va dépendre des besoins et des contraintes spécifiques du projet et il est important de se poser les bonnes questions pour choisir la méthode.
La méthode agile est généralement préférable pour les projets qui ont des exigences changeantes ou incertaines, et qui nécessitent une grande flexibilité et une adaptation rapide aux changements. Elle convient également aux projets qui nécessitent une livraison rapide de résultats fonctionnels.
Le cycle en V, quant à lui, convient mieux d’une part aux projets qui ont des exigences claires et stables. Et d’autre part qui nécessitent une planification rigoureuse et une gestion de projet stricte pour garantir la qualité du logiciel. Cette approche convient également aux projets où les coûts et les délais sont des facteurs critiques et où les risques doivent être minimisés.
L’Agile et le modèle cycle en V ont donc leurs propres forces et faiblesses, et le choix dépendra des besoins spécifiques de votre projet. Alors, que le meilleur gagne sur le ring !
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