Service, coûts, impact environnemental : trois leviers à accorder, pas à arbitrerForme 

Service, coûts, impact environnemental :  trois leviers à accorder, pas à arbitrer

L’illusion de l’optimisation unique 

Pendant longtemps, la gestion des stocks a été pensée comme une équation économique : réduire le niveau de stock pour libérer du cash. Dans certains cas, cela reste pertinent. Mais aujourd’hui, la question est devenue bien plus complexe. 

Les entreprises doivent simultanément : 

Le problème ? Ces trois objectifs sont structurellement en tension. Favoriser l’un, c’est souvent fragiliser les deux autres. C’est pourquoi le pilotage des stocks ne peut plus se résumer à un indicateur unique. 

Le vrai sujet : arbitrer, pas maximiser 

Dans nos interventions, nous constatons que la plupart des organisations abordent la gestion des stocks avant tout sous l’angle de la réduction des coûts : moins d’immobilisations, moins de place, moins de destructions. 
Or, la performance globale ne peut être réduite à une équation financière. Le bon niveau de performance résulte d’un équilibre entre ces trois objectifs – service, coût, durabilité – en cohérence avec la stratégie et les priorités de l’entreprise. 

Cela suppose de : 

Trouver le bon équilibre, c’est accepter de faire des compromis assumés, appuyés sur des éléments factuels, et aux ambitions mesurées. 

Cas concret : arbitrer en conscience pour mieux servir 

Un industriel agroalimentaire faisait face à une hausse de ses pénalités et rebuts tout en observant une inflation forte de ses coûts de stockage et une charge de planification court et moyen terme difficile à tenir pour les équipes opérationnelles. La réponse ? 

Résultat : Un taux de service en hausse de 3 points, une division par deux des volumes de stocks jetés pour cause de dépassement de DLC et un gain de temps de 30% sur le processus d’ordonnancement 

Ce qu’il faut retenir 

Dans la gestion des stocks, il n’y a pas de vérité universelle, seulement des équilibres à construire. Vouloir viser un taux de service de 99 %, un coût au plus bas et zéro émission simultanément est une ambition louable… mais souvent irréaliste. 

La clé n’est pas d’arbitrer une fois pour toutes, mais de construire une capacité d’arbitrage continue, au plus près du terrain et des évolutions de la demande. 

Pour aller plus loin :

CécileCécile
25 novembre 2025